Voici l’hebdomadaire de Français du Monde-ADFE Mali, que je me permets de relayer :
Proverbe malien
sani i kà yélen jiribolo fè, i ka yélen ju fè.
Au lieu de grimper par la branche, grimpe par le tronc.
Comme on dit en France : il vaut mieux s’adresser à Dieu qu’à ses Saints.
CMS : horaires d’été !
du lundi au vendredi 8hoo à 14hoo
samedi 9hoo à 12hoo
14 juillet à la Résidence de France
L’Ambassadeur de France au Mali, Gilles Huberson a organisé une grande fête sur le thème de la Fraternité. Lire sur le site l’article complet
Santé / Chemin faisant
Les médecines traditionnelle et moderne font bon ménage au Mali
Environ 80 % de la population malienne utilise les plantes et médicaments traditionnels en premier recours. La médecine conventionnelle n’est pas délaissée pour autant.
(…) Le département médecine traditionnelle de l’INRSP (Institut National de Recherche en Santé Publique) travaille à la valorisation et à l’amélioration des médicaments traditionnels. Dans les années 2000, sept médicaments traditionnels améliorés (MTA) ont été mis en vente dans les pharmacies. Ceci dans un souci d’accessibilité, notamment en matière de coût. Ces médicaments coûtent entre 220 et 1120 francs CFA. Ces sept produits sont : le sirop « Balembo » contre la toux ; le « gastrosédal » contre la gastrite et l’ulcère gastroduodénal ; le « malarial » contre le paludisme et le symptôme grippal ; l’ « hépatisane» contre les troubles dyspeptiques comme la constipation ; le « dysenterial » contre la dysenterie amibienne et la diarrhée ; le « laxacassia » contre la constipation et enfin le «psorospermine» contre les infections cutanées.
Ceci démontre l’un des aspects importants de la cohabitation entre les deux médecines. « Il faut encourager la collaboration entre les deux systèmes de médecine. Parce qu’il y a une complémentarité entre eux. Cependant, chaque système doit reconnaître ses limites. Le tradi praticien qui doit travailler avec un agent de santé conventionnel doit savoir jusqu’où il peut intervenir et référer le malade à temps vers l’autre structure pour effectuer des analyses ou autres soins complémentaires » insiste Idrissa Diallo, chef du département médecine traditionnel à l’INRSP (Institut National de Recherche en Santé Publique).
Les tradi thérapeutes demandent de l’aide. Dramane Camara est l’un des vendeurs de médicaments traditionnels les plus connus sur la place. Son expérience en matière de jonction entre les médicaments traditionnels et modernes remonte à une dizaine d’années déjà. « Il y a une bonne collaboration entre nous. Nous organisons des conférences dans le but de renforcer cette collaboration. Nous recevons des formations également de la part des médecins pour apprendre aux vendeurs de médicaments que nous sommes, les symptômes des maladies car nous ne sommes pas tous médecins » souligne-t-il.
Quelques difficultés surviennent pour ce qui concerne les ventes en elles-mêmes. L’Etat n’aide pas directement ; les La conservation des plantes préoccupe les vendeurs. « La médecine moderne est déjà aidée. Certaines de nos plantes disparaissent. Nous voulons que les autorités dédient pour nous des champs où nous pouvons cultiver ces plantes médicinales qui sont maintenant difficiles à trouver dans la brousse à cause de leur disparition. A part cela tout va très bien » explique Korotoumou Kané, tradi thérapeute.
La création de la fédération malienne des associations des thérapeutes traditionnels en collaboration avec des laboratoires a facilité la jonction entre médecine traditionnelle et médecine moderne. Il reste aux utilisateurs de faire bon usage de l’association des deux systèmes combinés.
Solidarité / Petit à petit
Média : l’ESJ-Lille ouvre une formation diplômante à Bamako
Pour la première fois, l’Ecole supérieure de journalisme de Lille délocalise une filière de formation hors de la France. Le lancement a eu lieu ce jeudi 11 juillet à la maison de la presse de Bamako.
Quinze journalistes de l’ORTM et des radios communautaires de l’URTEL alterneront à partir du 22 juillet prochain des sessions de deux semaines de formation à la maison de la presse de Bamako et de deux mois et demi dans leur rédaction. Pendant 21 mois, des formateurs-journalistes français co-animeront avec des journalistes maliens les modules de formation à l’endroit des bénéficiaires.
Le principe de la formation en alternance selon Sylvie Larrière, responsable pôle international de l’ESJ-Lille, est de pouvoir s’appuyer sur les expériences en rédaction. « Notre objectif n’est pas de faire une copie conforme de ce qui se fait en France mais de s’adapter aux réalités maliennes. C’est la première fois que l’ESJ délocalise une formation et va donner son label dans un pays en dehors de la France. » a-t-elle affirmé.
Donner des moyens aux journalistes pour bien faire leur travail
Pour sa part, Dominique Bordes, attachée de Coopération à l’ambassade de France au Mali a déclaré que « c’est l’aboutissement concret de près de deux ans de travaux. C’est une vraie révolution. L’histoire du Mali aujourd’hui est au centre de l’attention internationale. C’est donc plus fondamentale que cette histoire soit racontée par des hommes et des femmes qui la vivent au quotidien. » Pour ce faire, « il faut qu’ils aient les moyens de la raconter avec des outils à leur disposition et c’est ce qu’on essaie de faire avec cette délocalisation de filière. »
« Les chapelets de formation continue ne sont pas à la hauteur des attentes de la jeune génération professionnelle. Mettre en place un cursus de formation diplômante c’est mettre à disposition des outils de formation d’une qualité académique reconnue et c’est ce que mérite la profession au Mali aujourd’hui » a-t-elle poursuivi.
Cette formation qui concerne des jeunes journalistes déjà insérés professionnellement dans un organe, a vocation à s’inscrire dans la durée. Elle conservera le label de l’école et les formateurs maliens pourront pleinement assurer une partie des modules. A l’issue de deux ans de formation, les bénéficiaires recevront un Diplôme d’Etablissement (DE) de l’ESJ-Lille.
Mis en place par la Maison de la presse et l’URTEL, ce projet a vu le jour grâce au soutien financier des services de la coopération française de l’Ambassade de France à Bamako et du ministère des Affaires étrangères français.
En janvier 2014, un nouveau groupe de stagiaires, cette fois-ci issu de la presse écrite, sera recruté.