Le 4 mars 2009, la Cour Pénale Internationale a délivré un mandat d’arrêt contre Omar AL-BACHIR, Président du Soudan depuis 1993, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Darfour. L’inculpation d’un chef d’Etat en exercice pour de tels faits constitue une première dans la récente histoire de la Cour Pénale Internationale. Elle revêt un caractère historique puisqu’elle montre que toute personne qui commet des crimes de masse, fût-elle un chef d’Etat, est susceptible de répondre de ses actes devant la justice pénale internationale. C’est un pas considérable dans la lutte contre l’impunité. La Cour Pénale Internationale ne disposant pas de force de Police propre pour procéder à l’arrestation d’Omar AL-BACHIR, la coopération de tous les Etats et Organisations Internationales est requise pour en assurer l’effectivité. La responsabilité d’arrêter monsieur Omar AL-BACHIR et de le transférer à la Cour Pénale Internationale incombe aux Etats. Le Parti socialiste appelle ainsi tous les Etats, au premier rang desquels la France – notamment en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, ainsi que toutes les Organisations Internationales, à tout mettre en œuvre pour assurer l’arrestation de Omar AL-BACHIR, afin que celui-ci puisse être jugé par la Cour Pénale Internationale, dans le respect de ses droits de prévenu, dans les plus brefs délais. Le Parti socialiste appelle les mêmes Etats et Organisations Internationales à ce qu’aucune représaille de la part du gouvernement soudanais contre les civils, travailleurs humanitaires ou autres ne soit tolérée.
Communiqué de Pouria AMIRSHAHI, Secrétaire national aux Droits de l’Homme