En élargissant le champ d’application du décret permettant un veto de l’Etat au rachat d’une entreprise française, le gouvernement prend une décision utile, nécessaire et courageuse.
Désormais, au-delà du secteur de la défense, « l’approvisionnement en électricité, gaz, hydrocarbures ou autre source énergétique », « l’’exploitation des réseaux et des services de transport », « l’’approvisionnement en eau », les « communications électroniques » et la « protection de la santé publique » doivent être considérés comme protégés au même titre que doit l’être la culture.
Il était temps de mettre fin au discours velléitaires sans suite qui, à force d’impuissance ne faisaient qu’affaiblir nos capacités en même temps que nourrir le désarroi des citoyens.
Je souhaite que cela préserve Alstom de toute OPA.
Au-delà, cette décision ouvre le champ à une réflexion stratégique durable sur l’avenir de notre modèle industriel et économique, trop longtemps sacrifiée sur l’autel du libre-échange et des intérêts d’une poignée d’actionnaires et d’oligarques dans vergogne.
Décréter que des pans entiers de l’économie relèvent de l’intérêt public est un choix que je soutiens totalement et dont je souhaite qu’il se traduise désormais aussi dans nos choix d’investissements.