Vote sur la révision constitutionnelle : une Assemblée profondément divisée, un Congrès très incertain

J’ai voté contre le projet de révision constitutionnelle dans ses deux aspects, l’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution d’une part, la déchéance de nationalité d’autre part.

De justesse une majorité de 3/5 s’est exprimée en faveur de ce projet.

Cette victoire à la Pyrrhus masque une fracture profonde au sein de l’Assemblée nationale et sur tous les bancs. 83 députés socialistes se sont exprimés contre cette révision et 36 autres se sont abstenus malgré des procédés qui n’ont cessé de puiser dans la peur.

Il est temps pour le gouvernement de renoncer à ce funeste projet.

Pour ma part et avec d’autres, notre feuille de route qui n’est pas indexée sur celle de l’exécutif continuera de se déployer autour d’un autre projet fondé sur l’équilibre des pouvoirs – de plus en plus bafoué – et l’égalité réelle entre les citoyens.

Plutôt que l’invocation permanente par certains à gauche comme à droite de la sécurité et de l’identité nationale, c’est un véritable projet national dynamique, mobilisateur, pour demain qu’il faudra engager.